Plus d’informations sur le Caravage de Toulouse sur le site : 

www.thetoulousecaravaggio.com

REVUE DE PRESSE

Analyse approfondie du tableau

Comparaison aux autres oeuvres du Caravage

1. JUDITH ET HOLOPHERNE PAR LE CARAVAGE

Judith décapitant Holopherne, 1599 – 1602, Galerie Nationale d’Art Ancien, Rome

La scène est relatée par un texte biblique, le Livre de Judith composé en Palestine vers la fin du IIème
siècle av. J-C.

L’action se situe en 800 avant Jésus-Christ. Judith vit à Béthulie, ville assiégée par
Holopherne. Alors que la ville est à bout, prête à se rendre à l’ennemi, Judith, jeune veuve d’une grande beauté, 
décide de séduire le Général Holopherne. Celui-ci organise un banquet en son honneur. A la fin de la
soirée, il s’endort ivre dans sa chambre. Judith le tue alors de deux coups d’épée.

« Le soir était venu, ses serviteurs se hâtèrent de se retirer chacun chez soi, et Vagao ferma les portes de la chambre et s’en alla. Tous étaient assoupis du vin qu’ils avaient bu. Et Judith était seule dans la chambre. Holopherne était couché dans son lit tout accablé de sommeil par l’excès de vin. Et Judith commanda à sa servante de se tenir dehors devant la porte de la chambre, et d’y faire le guet. Priant avec larmes, et remuant les lèvres en silence, elle dit : « Seigneur Dieu d’Israël, fortifiez-moi, et rendez-vous
favorable en ce moment à ce que ma main va faire afin que vous releviez, selon votre promesse, votre ville de Jérusalem, et que j’achève ce que j’ai cru pouvoir faire par votre assistance ». Ayant parlé de la sorte, elle s’approcha de la colonne qui était au chevet de son lit, et délia son sabre qui y était attaché. Puis, l’ayant tiré du fourreau, elle prit Holopherne par les cheveux de sa tête et dit « Seigneur mon Dieu, fortifiez-moi à cette heure ». Elle lui frappa ensuite sur le cou par deux fois, lui coupa la tête ; et ayant tiré un rideau du lit hors des colonnes, elle jeta par terre son corps mort.

 

  • Holopherne, lieutenant de l’immense armée de Nabuchodonosor, Roi de Babylone, qui assiège Béthulie, en Samarie.
  • Judith, littéralement « la Juive ».
  • Abba, la servante de Judith.
Ill. Judith décapitant Holopherne. A gauche, la copie par le peintre flamand Louis Finson, Naples. A droite, le tableau retrouvé à Toulouse considéré comme l’original ayant servi de modèle à Louis Finson.

Trois témoignages anciens font référence à des toiles du Caravage représentant Judith et Holopherne.

  • Le peintre Giovanni Baglione (1566 – 1643) traite dans ses écrits d’un tableau appartenant au banquier Ottavo Costa.
  • Une lettre du 17 septembre 1607 du peintre flamand Franz Pourbus (1569 – 1622) évoque un tableau peint à Naples par Le Caravage.
  • Le peintre flamand Louis Finson (1580 – 1617), qui lègue par testament le 19 novembre 1617 une toile sur ce sujet à son disciple Abraham Vinck.

Ces témoignages sont la preuve que Le Caravage exécuta plusieurs versions de cet épisode de la Bible.

De nos jours, nous avons connaissance de deux versions :

  • Judith et Holopherne, version de Rome. Commande d’Ottavio COSTA.
  • Judith et Holopherne, version de Naples. Jusqu’à présent connue par une copie, reconnue comme telle, attribuée au peintre Louis Finson (1580 – 1617).

Dans les deux versions, horreur accrue par :

  • le confinement de la scène
  • la disproportion entre la frêle Judith et le gigantesque Holopherne
  • la servante hideuse et grimaçante

Le choix du moment.

Dans les deux versions, le choix du moment rompt avec la tradition qui consistait plutôt à relater le préliminaire du meurtre lorsque, pendant le banquet, Holopherne était séduit par Judith. Ici, est montré l’instant alors infigurable et central, le coup d’épée en train d’être donné, la lame à mi-parcours, au milieu du cou, la tête qui commence à se séparer du corps, tirée en arrière par la chevelure qu’agrippe la main de Judith et les jets de sang.

Moment unique, décisif, mortel, sans passé, sans avenir : intemporel. Judith n’en finira jamais de couper la tête d’Holopherne.

Le tableau découvert à Toulouse est admirable tant par ses qualités techniques et esthétiques. Confronté au tableau de Judith et Holopherne conservé à Rome mais aussi à la copie réalisée par Louis Finson d’après un original du Caravage, conservée à Naples, il devient alors très compliqué d’affirmer que cette toile puisse être d’une autre main que de celle du Caravage.

Caravage, vie et œuvre

Craie sur papier, Ottavio Léoni, vers 1621, Florence, bibliothèque Marucelliana.

Menant une vie dissolue parsemée de rixes, meurtres et fuites, sa personnalité mystérieuse continue de nous fasciner aujourd’hui.

Mort avant même d’avoir atteint l’âge de 39 ans, il a jouit de son vivant d’une célébrité exceptionnelle malgré son style plus que controversé.

Le Caravage imposera non sans déboires et conflits, sa volonté de renouveau et de ré invention en ne cessant d’associer le sacré au profane pour alimenter son imitation du naturel. Il refuse la hiérarchie rhétorique entre sujets nobles et sujets bas.  Le caractère radicalement novateur de son art a joué rôle décisif dans l’affirmation des principes du réalisme, dès ce tout début du XVIIème siècle.

Le Caravage «  a détruit tous les bons usages de la peinture » Giovanni Pietro BELLORI (1613 – 1696) .

«  Avec Le Caravage, destruction de la peinture signifie mort de la peinture d’histoire, dans une pièce obscure que traverse un éclat de lumière qui saisit, immobilise, stupéfie les figures dans un temps instantané, qui neutralise la dure de la représentation en peinture ». Louis MARIN (1931 – 1992).

Caravage et son contexte

Le temps artistique est régi par les préceptes de la Contre-Réforme catholique (Concile de Trente, 1545 – 1563). En réaction au protestantisme, la Contre-Réforme veut étendre la pratique du culte catholique à un plus large éventail du peuple. Les artistes sont chargés de concevoir leurs travaux dans une perspective de « propagande » en rendant accessible l’art religieux au commun des mortels. Les images deviennent des « instruments pour unir les hommes à Dieu ». Le goût du réalisme du Caravage coïncide avec cette volonté de prêter plus d’attention aux plus modestes, et de concilier dévotion et communication.

Les commanditaires d’œuvres : prêtres, nobles ou toutes personnes honorées désireuses d’embellir les églises ou les personnes exercées dans le domaine des lettres et des études.

Le Caravage traitera essentiellement de sujets sacrés. La nature des travaux qui lui furent confiés furent souvent destinés à des lieux de culte, mais toujours financés par des personnes privées. Il révolutionne l’art religieux par son approche très réaliste, représentation humaine et quotidienne des textes bibliques qui a pu aussi choquer les réformateurs. Ainsi, le tableau La Mort de la Vierge, peint avec en modèle principal le cadavre d’une prostituée noyée fût refusé par le clergé de l’église Santa Maria della Scala à Rome.

La Mort de la Vierge, vers 1605-1606, Musée du Louvre, Paris.

En Italie, à Rome en particulier, c’est l’époque où le maniérisme s’impose dans le décor des édifices religieux avec des artistes tels que Girolamo MUZIANO (1532 – 1592), Federico BAROCCI (1528 – 1612) et Federico ZUCCARI (1539 – 1609).

Annibal Carrache (1560-1609), travaillant avec ses frères, Ludovico et Agostino, peintre académique par excellence, prône une peinture d’après les modèles antiques et la recherche du beau idéal. Il incarne une école de peinture qui va tendre vers une autre interprétation des préceptes du Concile de trente : là où Caravage optera pour une vision naturaliste et une représentation issue de modèles populaires, les Carrache ne s’éloignent pas des modèles dits « classique » en créant des peintures au moyen d’un dessin net, et à la disposition et aux couleurs équilibrées.

C’est dans l’atelier de Simone PETERZANO (Bergame v. 1540 – Milan 1596), artiste lombard, que Le Caravage, y entrant vers l’âge de 12 ans, acquiert les premiers rudiments de sa formation au métier de peintre. PETERZANO est considéré comme un des meilleurs représentants du maniérisme lombard tardif. Le Caravage peindra pendant ces quatre années d’apprentissage un nombre appréciable de portraits.

Sa manière se met en place très tôt dans sa carrière, dans sa vingtaine. Il débarque à Rome en 1592.

  • 1592 : Démuni et inconnu, il entre dans l’atelier de Lorenzo Sicialiano, près du Campo Vaccino, où il peindra des « têtes ».
  • Fin 1592 : il est embauché à Rome par un peintre nommé Antiveduto Grammatica, dans son atelier près de l’église San Giacomo in Augusta. A cette époque apparait dans sa peinture le « stéréotype de l’androgyne » (Jeune garçon pelant une poire, Jeune garçon mordu par un lézard, Bacchus malade…).

Ill. Garçon à la corbeille de fruits, vers 1593, Galerie Borghèse / Le jeune Bacchus malade, vers 1593, Galerie Borghèse . / Jeune garçon mordu par un lézard, 1595-1596, National Gallery, Londres.

  • Juin 1593, entrée à l’atelier du « Cavalier d’Arpin », le plus prestigieux de Rome, organisé sur le modèle dit « alla Torretta » : répartition des tâches selon les collaborateurs, certains peignant des paysages, d’autres des guirlandes de fleurs en fonction de leur mérite et expérience… Il quittera cette atelier en janvier 1594 dans des circonstances troubles ; Michelangelo Merisi peint des « fleurs et corbeilles de fruits ».
Corbeille de fruit, vers 1594 – 1602, Pinacothèque Ambrosienne, Milan. Seule nature morte incontestablement attestée au Caravage.

Ses protecteurs (collectionneurs & mécènes)

Le Caravage a su tout au long de sa vie s’entourer et se faire apprécier des personnalités les plus influentes de son temps (ce qui lui permettra entre autre d’échapper à une condamnation à mort), parmi lesquels :

Costanza Sforza Colonna, le Cardinal Federico Borromeo, le Cardinal Carlo Borromeo. (Personnalité capitale de la Contre-Réforme en Italie), le Cardinal Francesco Marie del Monte, le Cardinal Girolamo Mattei et son frère Ciriaco Mattei, les Borghèse dont le Cardinal Scipione Borghese, Maffeo Barberini (futur pape Urbain VIII) les banquiers Ottavio Costa et Vincenzo Giustiniani…

Caravage et la création d’une nouvelle manière

  • Alessandro BONVICION dit « Le Moretto » (v. 1495 – 1554). Méthode novatrice dans l’usage de la lumière et la répartition de la couleur dans un jeu de blanc et de sombre. Souvent qualifié de « pré caravagesque » par sa manière d’accorder une dimension « spirituelle » à l’humain mais aussi au paysage qui l’environne. Paysage éclairé de façon dramatique.
  • Lorenzo LOTTO (1480 – 1557). Paysage, jeu de lumière, tons froids, émaillés.
  • Antonio (1523 – 1587) et Vincenzo (1536 – 1591) CAMPI. Promoteurs en Lombardie d’un naturalisme que Le Caravage métamorphosera d’une manière révolutionnaire.
  • Ambrogio FIGINO (1553 – 1608)
  • Vincenzo FOPPA (1427 – 1519)
  • Giova Paolo LOMAZZO (1538 – 1592)
Tout au long de sa vie tourmentée et jalonnée de déplacement, souhaités ou contraints, Le Caravage ne cessera de dire sa dette envers l’école de peinture dite « Lombarde », localisée au Nord de la péninsule. Le Caravage fût l’un des rares peintres de son époque à ne pas disposer de collaborateurs nombreux et permanents chargés de multiplier copies et variantes dans ses travaux.

Pas de dessin préparatoire. Le Caravage est connu pour avoir conçu et réalisé ses tableaux sans dessins préparatoires, lesquels étaient remplacés par des esquisses tracées en brun ou noir sur la toile. Ses œuvres sont ainsi le fruit de nombreux « repentirs » (confirmés par les radiographie de ses toiles).

Il pratiquait aussi des incisions dans la toile avec le manche du pinceau, voire avec un poinçon. Ces traces fonctionnent comme des repères pour fixer sur la toile la position des protagonistes.

Que le sujet soit religieux ou profane, Le Caravage s’est attaché à le peindre en puisant son inspiration dans la vie réelle, délibérément populaire, avec le souci des détails et le rejet de l’idéalisation. Les personnages de l’Ancien et Nouveau Testament ou de l’Antiquité grecque deviennent ainsi des êtres humains vaquant à leurs occupations quotidiennes et « terrestres ». L’évènement sacré est « laïcisé », replacé dans sa quotidienneté afin d’être relaté tel qu’il aurait pu être perçu par ses contemporains, sans pour autant en réduire sa dimension spirituelle. Inversement, la peinture de Caravage peut être perçue comme une métamorphose de la vie quotidienne en une dimension sacrée.

La touche du Caravage, rapide, n’en est pas moins lisse et précise en permettant de rendre compte de la densité des objets peints. Les ombres façonnent les volumes. Lorsque le Caravage peint « Bacchus » conservé à la Galerie des Offices (Ill. 1), il parvient à restituer tant la transparence du verre, que sa densité : en le regardant, on ressent la légèreté et la fragilité de cet objet.

Le Caravage sait par ailleurs prendre ses distances avec le « beau idéal » prôné depuis le début de la Renaissance, et prenant modèle sur l’art de l’Antiquité. Il n’hésite pas à peindre la réalité dans son intégralité, sans concession : teint blafard, ongles sales, dents noircies… Regardez par exemple la représentation des mains « d’Holopherne » dans le tableau conservé à Rome (Ill. 2) ou les pieds d’un des paysans de la « Madone des pèlerins » (Ill. 3).

Les modèles.

Là encore, scène religieuse ou scène profane, il prend ses modèles dans la vie quotidienne : les voyous, les mendiants, les prostituées et restitue leur brutale réalité, ce qui là encore n’est pas sans choquer certain de ses contemporains. Sous les traits de Sainte Catherine d’Alexandrie (Ill. 3) a ainsi été identifiée Fillide Melandroni, célèbre courtisane de l’époque. Ou encore Mario Minniti, son garçon d’atelier et collaborateur dont on retrouve le visage dans le joueur de Luth, le Bacchus ou la Diseuse de bonne aventure.

Détail de Sainte Catherine d’Alexandrie, vers 1598, collection Thyssen-Bornemisza
C’est par l’utilisation de la technique du « clair obscur » que Le Caravage a révolutionné de manière importante l’histoire de l’art. Il associe à une touche précise et des détails crus, le rendu d’un éclairage latéral et artificiel. Il s’agit d’un « naturalisme métamorphosé » selon les mots de Gérard-Julien Salvy, qu’il définit comme un naturalisme « ne se cantonnant pas à la description » ; Diffuser une lumière artificielle venant frapper la scène de biais donne à ses scènes un côté surnaturel et apporte la création de contrastes « brusques ». La mise en évidence de certains visages et volumes donne un côté intensément dramatique à la scène. Le Caravage, qui n’aimait pas les expressions forcées ou superflues se sert ainsi de l’éloquence de la lumière. Ce clair-obscur ne saurait être autant mis en valeur sans des fonds sombres, parfois unis. Un sujet fortement éclairé sur un fond uni devient net et précis. Le contraste est vigoureux. Le surgissement de la lumière dans l’ombre donnent un effet « suspendu » aux gestes des protagonistes, cette même lumière reliant les différents protagonistes entre eux. Quand il peint « l’extase de Saint François », tableau conservé aux Etats-Unis, c’est la toute première fois que Le Caravage utilise le clair-obscur dans une scène religieuse. L’éclairage, est concentré sur le visage du Saint et de l’ange qui le soutient, le reste de la scène demeurant dans la pénombre : la représentation est mystique, la spiritualité toute entière traduite par cet éclairage presque sensuel.
L’extase de Saint-François, vers 1597, Wadsworth Atheneum, Hartford.
  Enfin, pour certaines compositions, comme Judith décapitant le général Holopherne conservé à Rome, le Caravage utilise un cadrage resserré à mi-corps qui rapproche le spectateur des personnages en action.
Judith et Holopherne, vers 1599 – 1602, Galerie d’Art Ancien, Rome.
Premier foyer du Caravage avant ses péripéties l’ayant forcé à l’exode, Rome est une ville incontournable et cosmopolite au tournant du siècle, avec des visiteurs affluant non seulement de toute l’Italie, mais également de France, d’Allemagne, d’Angleterre, des Flandres dont nombre d’artistes venant s’y former. La fortune de la manière Caravagesque sera immense et va connaître une diffusion sur tout le continent, par l’Italie et ses suiveurs mais aussi tous les artistes étrangers ramenant dans leurs « bagages » cette nouvelle manière faite de réalisme et de clair-obscur.

A ROME. Valentin de Boulogne dit le Valentin (1591 – 1632).

A ROME ET VENISE. Nicolas REGNIER (1588 – 1667).

A PARIS. Simon VOUET (1590 – 1649), Claude VIGNON (1593 – 1670).

EST DE LA FRANCE. Georges de la TOUR (1593 – 1652). Antoine, Louis et Mathieu LE NAIN (nés entre 1593 et 1607).

AU VELAY. Guy François (1578 – 1650).

A AVIGNON. Trophisme Bigot (1579 – 1650).

A TOULOUSE. Nicolas TOURNIER (1590 – 1639). N’hésitez pas à aller admirer ses œuvres au Musée des Augustins de Toulouse.

Le tableau

Définitions

Un commissaire-priseur effectue des ventes aux enchères publiques.

Dans les ventes aux enchères publiques, il faut distinguer deux natures :

  • Les ventes volontaires aux enchères publiques.Un propriétaire décide de se séparer librement de son bien. La vente volontaire est organisée par les dispositions du Code Civil issues de la loi du 10 juillet 2000 et celles du 20 juillet 2011 (Articles L. 321-1 à L. 321-38 du Code de Commerce). Les frais de vente en sus du montant adjugé sont généralement fixés à 20% HT, soit 24% TTC.Ventes volontaires à venir.
  • Les ventes judiciaires aux enchères publiques.Une vente est judiciaire lorsqu’elle est prévue par un texte légal ou réglementaire, ou lorsqu’elle doit être autorisée par un juge. Les frais de vente en sus du montant adjugé sont fixés à 12% HT, soit 14,40% TTC.Ventes judiciaires à venir.
 

Une vente peut être qualifiée de vente publique aux enchères lorsqu’elle est ouverte à tous les intéressés qui souhaitent y participer, sous la seule condition de leur solvabilité.

Les offres sont connues des autres participants, qui peuvent ainsi surenchérir, l’objet présenté étant adjugé au plus offrant.

On appelle enchère toute offre d’une somme d’argent égale ou supérieure à la mise à prix ou toute offre d’un prix plus élevé que celui proposé par un concurrent pour l’achat d’une chose qui se vend au plus offrant.

L’offre de l’enchérisseur doit nécessairement être connue de tous les intéressés.

Ainsi, les enchères apparaissent comme un mode objectif et automatique de désignation de la personne de l’acquéreur et du prix.

L’ordre d’achat correspond à un montant maximum précis en euros auquel il est demandé au Commissaire-Priseur d’acquérir le bien. Le Commissaire-Priseur agira au nom et pour le compte de l’enchérisseur, selon les instructions contenues dans le formulaire d’ordre d’achat, ceci afin d’essayer d’acheter le ou les lots au prix le plus bas possible et ne dépassant, en aucun cas, le montant maximum indiqué.

 

Comment eNcHérir?

Les ventes aux enchères étant « publiques », elles sont ouvertes à toute personne pouvant enchérir. Toute personne solvable est admise à se porter acquéreur.

Le lieu où se déroule la vente est ouvert à tous. Le Commissaire-Priseur assure le libre accès de la vente au public.

Les restrictions à participer aux enchères sont celles de droit commun : les mineurs non émancipés, les majeurs protégés, les personnes qui ne sont pas saines d’esprit, les personnes sous l’emprise de la boisson.

Le Commissaire-Priseur peut soumettre la participation aux enchères à une inscription préalable, ainsi qu’à la présentation d’une garantie de paiement, ces conditions devant rester objectives, non discriminatoires et appropriées.

Le prix est crié. La vente se déroule en langue française et les enchères sont effectuées en euros. Le Commissaire-Priseur dirige les opérations. Il désigne le bien qui est à vendre et fixe à voix haute une mise à prix. Les personnes présentes font des propositions successives de plus en plus élevées. Lorsqu’il s’avère que plus personne n’est disposé à proposer un prix supérieur à la dernière offre, le bien est attribué à la personne ayant énoncé celle-ci. L’enchère se termine par le prononcé du mot « adjugé » et par le coup de marteau simultanément donné par le Commissaire-priseur.

Il est possible de porter des enchères en faisant un simple signe, le signe étant immédiatement  traduit en chiffre par l’organisateur de la vente qui annonce oralement celui-ci.

En cas d’impossibilité d’assister à la vente, il est possible de porter des enchères à distance par l’intermédiaire d’un ordre écrit. Pour ce faire, il suffit de remplir un formulaire d’ordre d’achat.
Une fois votre ordre d’achat enregistré, vous en aurez la confirmation par mail.

En cas d’impossibilité d’assister à la vente, il est possible de porter des enchères à distance par l’intermédiaire d’un ordre écrit. Pour ce faire, il suffit de remplir un formulaire d’ordre d’achat.

Une fois votre ordre d’achat enregistré, vous en aurez la confirmation par mail. Il peut vous être demandé de fournir une pièce d’identité pour l’acheteur ainsi que ses références bancaires.
Pour certains objets revêtant un caractère et une estimation exceptionnels, un dépôt de caution peut être demandé.

Si l’ordre d’achat est effectué pour le compte d’une personne morale comme une société, Il peut vous être demandé de fournir un extrait Kbis et la pièce d’identité du gérant mentionné dans ce document.

Si le Commissaire-Priseur reçoit plusieurs ordres pour des montants identiques sur un même lot et si, lors des enchères, ces ordres représentent les enchères les plus élevées, celui-ci sera adjugé à l’enchérisseur dont l’ordre aura été reçu en premier.

Aucun ordre d’achat dont le montant est inférieur au prix de l’estimation basse ne sera accepté.

Les coordonnées complètes doivent être renseignées dans le formulaire.

Si l’ordre d’achat a été réalisé, le bordereau d’acquisition récapitulant la désignation des objets achetés, le montant adjugé et le montant total avec les frais sera envoyé au plus tard dans les 24 heures suivant la vente (hors jours non ouvrables).

L’envoi se fera au mail renseigné lors de la demande ou en cas d’absence de mail, par voie postale.

il est possible de porter des enchères à distance par l’intermédiaire d’une demande d’appel téléphonique.

Un demande d’appel téléphonique est celui par lequel la personne demande à être appelée au téléphone durant la vente aux enchères, pour effectuer des enchères en direct. Pour ce faire, il suffit de remplir un Formulaire d’enchère téléphonique.

Une fois votre demande enregistrée, vous en aurez la confirmation par mail ou par téléphone. Il peut vous être demandé de fournir une pièce d’identité pour l’acheteur ainsi que ses références bancaires.
Pour certains objets revêtant un caractère et une estimation exceptionnels, un dépôt de caution peut être demandé.

Si l’ordre d’achat est effectué pour le compte d’une personne morale comme une société, Il peut vous être demandé de fournir un extrait Kbis et la pièce d’identité du gérant mentionné dans ce document.

A noter qu’il s’agit d’un service gratuit proposé par la Maison de ventes et qu’en aucun cas elle ne saurait être tenue pour responsable en cas de demande tardive ou de liaison téléphonique défectueuse ou en cas d’erreur commise dans le contact téléphonique, n’ayant pas permis à l’acheteur potentiel d’enchérir.

Aucune demande concernant des objets dont l’estimation basse est inférieure à 200 euros ne sera acceptée.

 

Certaines ventes peuvent être suivies à distance, depuis un ordinateur, par le biais d’un « live ». Actuellement, la maison de ventes Marc Labarbe utilise la plateforme Interencheres Live. Les ventes en direct sont retransmises sur https://www.interencheres-live.com/. Elles apportent deux nouveaux services :

  • des enchères en live : Il est possible de participer à distance à une vente aux enchères en temps réel. Installé devant un ordinateur depuis chez vous, sur un lieu de villégiature ou au bureau, vous suivez le feu des enchères et les commentaires du commissaire-priseur durant la vente (avec le son et la vidéo). A tout instant et d’un simple clic, vous pouvez enchérir comme si vous étiez en salle sur les lots que vous convoitez.
  • des ordres d’achats secrets : Pour ceux qui ne pourraient pas se libérer le jour de la vente, Interencheres-live.com offre un service de dépôt d’ordres d’achat secrets. Les ordres d’achats secrets sont exécutés de manière automatique et informatisée. Leurs montants maximum ne sont pas dévoilés aux commissaires-priseurs. Les enchérisseurs bénéficient alors de la garantie d’un achat au prix le plus juste s’ils remportent les enchères.

Attention, pour participer aux enchères en live ou déposer un ordre d’achat secret, il est impératif de s’inscrire AVANT la vente sur interencheres-live.com.

Les frais de vente peuvent varier d’une vente à l’autre. Lorsque le Commissaire-Priseur adjuge un bien, il le fait toujours toutes taxes incluses hors frais de vente. Les frais de vente sont exprimés en pourcentage, et sont à calculer sur le montant total du bordereau d’acquisition.

En cas d’acquisition par vente en live, il sera perçu une taxe supplémentaire de 3% du montant de l’adjudication par le sous-traitant chargé d’assurer l’organisation de la vente en live.

Le règlement d’un bien acheté aux enchères se fait au comptant.

Sur le lieu de la vente, le règlement peut se faire en espèces, dans la limite de 1000 euros frais inclus pour les ressortissants français. Cette limite est fixée à 15 000 euros frais inclus pour les personnes ayant leur domicile fiscal à l’étranger.

Le règlement peut également se faire par carte bancaire, sous réserve que la vente s’effectue dans un lieu en permettant le fonctionnement. 4% de frais supplémentaires sont à la charge des acquéreurs détenant des cartes étrangères.

Si les achats ont été faits à distance, le règlement doit intervenir dès réception du bordereau de vente. Il est possible de venir effectuer ce règlement en prenant rendez-vous au préalable à l’hôtel des ventes, auprès du service comptabilité. Il est également possible d’effectuer ce règlement à distance, par le biais d’un virement bancaire. Veuillez nous contacter afin de récupérer nos coordonnées bancaires.

Pour les achats effectués sur la plateforme interencheres.live, le montant total peut être débité de la carte bancaire ayant servi lors de l’inscription à la vente.

Comment récupérer son bien ?

  • Je repars avec mes biens le jour de la vente.
    Le personnel sur le lieu de la vente me remettra mes biens sur présentation de mon bordereau (ma facture) intégralement acquitté.
  • Je ne peux pas emporter immédiatement mes biens.
    Exceptionnellement, l’hôtel des ventes Saint-Aubin peut vous accorder un délai de 72 heures pour vous permettre d’organiser la récupération de vos lots. Pour éviter les déconvenues, il convient de bien se renseigner sur le lieu de stockage de l’objet en nous contactant au préalable. Mes biens me seront remis sur présentation de mon bordereau (ma facture) intégralement acquitté.
  • Je peux aussi mandater la personne de mon choix pour venir chercher mes biens. Dans ce cas, je dois :
  1. Remplir et faire parvenir à l’hôtel des ventes une autorisation de retrait des biens par une tierce personne.
  2. Prévenir cette personne qu’elle doit se présenter à l’hôtel des ventes munie de la copie du bordereau acquitté de l’autorisation de retrait, et de sa pièce d’identitéSi le bordereau n’est pas acquitté, elle devra le régler sur place en espèces – jusqu’à 3000 euros frais inclus – ou par carte bancaire.
  • Je viens chercher mes biens en personne.
    Les lots peuvent être retirés, sur présentation d’un bordereau d’acquisition acquitté, à l’hôtel des ventes aux horaires d’ouverture, ou le cas échéant, sur un autre lieu de vente. Pour éviter les déconvenues, il convient de bien se renseigner sur le lieu de stockage de l’objet en nous contactant au préalable.
  • Je mandate la personne de mon choix pour venir chercher mes biens. Dans ce cas, je dois :
    1. Informer l’hôtel des ventes Saint-Aubin en remplissant une autorisation de retrait des biens par une tierce personne.
    2. Prévenir cette personne qu’elle doit se présenter à l’hôtel des ventes munie de la copie du bordereau acquitté de l’autorisation de retrait, et de sa pièce d’identité. Si le bordereau n’est pas acquitté, elle devra le régler sur place en espèces – jusqu’à 3000 euros frais inclus – ou par carte bancaire.

    Pour éviter les déconvenues, il convient de bien se renseigner sur le lieu de stockage de l’objet en nous contactant au préalable.

  • Je souhaite faire appel à un transporteur.
    Je suis libre de faire appel au transporteur de mon choix. Si je ne connais pas de société de transport, l’hôtel des ventes peut me donner les coordonnées d’un professionnel. Je dois dans tous les cas :
  1. Informer l’hôtel des ventes Saint-Aubin en remplissant une autorisation de retrait des biens par une tierce personne.
  2. Transmettre au transporteur copie de mon bordereau acquitté.
  3. Pour éviter les déconvenues, il convient de bien se renseigner sur le lieu de stockage de l’objet en nous contactant au préalable.

Sous réserves de mentions contraires, le bien est présumé vous être envoyé en bon état, l’hôtel des ventes n’étant pas responsable en cas de casse. Les frais et la responsabilité du transport reviennent au seul acquéreur.

  • Je souhaite que mes achats soient envoyés par voie postale.
    Il sera perçu un forfait d’emballage s’élevant entre 5 et 20 euros en fonction du poids et du volume du bien Sous réserves de mentions contraires, le bien est présumé vous être envoyé en bon état, l’hôtel des ventes n’étant pas responsable en cas de casse. Les frais et la responsabilité du transport reviennent au seul acquéreur. En cas d’envoi par voie postale, veuillez nous contacter afin de vous faire parvenir un devis. Le Commissaire-priseur se réserve le droit de refuser la prestation d’emballage si elle lui semble trop délicate compte tenu de la nature de l’objet. Le transport étant effectué sous l’entière responsabilité de l’acheteur, merci de vous renseigner auprès de nos services afin de savoir si le lot que vous souhaitez acquérir peut être expédié.